Malheureusement les réserves marines du Costa Rica sont le théâtre de braconnages de requins. Le documentaire Sharkwater montre l'intensité du trafic d'ailerons de requins. Des négociants taïwanais les achètent illégalement, pillant ainsi un des derniers sanctuaires de requins. Les importants investissements taïwanais au Costa Rica laissent supposer que le gouvernement ne fait pas de la lutte contre cette activité illégale une priorité de l'agenda de préservation de la faune et de la flore.
Pourquoi une telle diversité?
Cette diversité exceptionnelle est due à l'emplacement géographique du Costa Rica, entre Amérique du Nord et Amérique du Sud, ce qui est propice aux mouvements d'animaux. Les influences océaniques de l'océan Pacifique et de la mer des Caraïbes, ayant chacun un climat particulier, jouent également un rôle. De manière générale, on peut distinguer trois aires climatiques : la côte caraïbe, humide et semi-marécageuse, la côte pacifique, plus sèche, et la zone centrale, au relief élevé, dont la végétation est sèche. Grâce à l'abondance des précipitations lors de la saison des pluies, le pays est arrosé de milliers de cascades. Celles-ci attirent une faune singulière : grenouilles, colibris ou encore papillons, dont le majestueux morpho aux ailes bleu électrique.
Le Costa Rica se classe parmi les 14 nations à avoir placé plus de 23 % de leur territoire sous protection (25,6 % de parc nationaux ou réserves écologiques). Ce pays a presque réussi à stopper la déforestation (75 % du territoire était recouvert de forêt en 1950, 25 % de nos jours) bien qu'il existe encore parfois des actions de déforestation illégales sévissant de manière épisodique au cours de l'année, qui ont lieu au sein même de réserves naturelles protégées.
Quels animaux ?
Les invertébrés, comme dans toutes les zones tropicales, sont abondants, en particulier les insectes (au moins
Les poissons (130 espèces) eux aussi typiquement tropicaux. On trouve de plus grandes espèces et des récifs sur la côte pacifique.
Les reptiles (environ 220 espèces) sont représentés par les tortues de mer, qui sont l'un des symboles nationaux, et qui viennent pondre sur les plages. L'on trouve également des lézards de toutes sortes, des geckos, des iguanes, et des caïmans (le crocodile américain Crocodylus acutus est également observable, mais plus rare). Sur les 130 espèces de serpents, 17 sont dangereusement venimeux, dont le fer-de-lance, le serpent corail et une espèce de serpent marin du genre Pelamis.
Les amphibiens sont surtout représentés par 150 à 160 espèces de grenouilles et crapauds, dont des dendrobates venimeuses, et une espèce, le crapaud doréBufo periglenes, endémique et peut-être disparue.
Les mammifères proviennent à la fois des espaces Néarctique et Néotropical (Amérique du Nord et Amérique du Sud). Par exemple, le coyote, les sconses ou lescerfs de Virginie, typiques du sud des États-Unis. Et les coatis, les singes (dont le capucin et le singe hurleur), les tapirs et les tatous, qui eux se retrouvent plus au sud.
Les oiseaux, enfin, sont exceptionnellement représentés : près de 850 espèces, dont 7 endémiques. Les espèces varient beaucoup en fonction du milieu (côtes, montagnes, villes…) et de la zone géographique. L'oiseau national du Costa Rica est le Yigüirro Turdus grayi appelé le merle fauve en français.
Au niveau des parcs naturels...
Les plus beaux musées du Costa Rica sont ses parcs. C’est là que sont conservées ses incomparables richesses. Rien à voir avec nos parcs zoologiques. Les parcs naturels du Costa Rica sont d’immenses espaces protégés, non clos et qui s’étendent sur terre ou sur mer. Il s’agit donc de s’y promener, d’y naviguer ou d’y nager en ouvrant l'œil... et les oreilles.
Le plus souvent, c’est le matin tôt qu’on a la chance de surprendre les oiseaux, d’entendre les singes hurleurs ou de distinguer les iguanes. Surtout, ne touchez à rien (cela peut être dangereux), n’abîmez rien (c’est protégé), et faites-vous le plus discret possible.
L'entrée vous coûtera aux alentours de 6 $ par personne. Vous pouvez bien sûr payer en colónes, mais le prix est annoncé en dollars et il semble que cette option soit nettement préférée par les rangers.
La visite de certains parcs nécessite la présence d’un guide : il vous évitera de vous perdre ou de prendre des risques inutiles mais surtout, il vous permettra de découvrir des merveilles souvent cachées à nos yeux inexpérimentés. L’accompagnement d’un guide est même obligatoire dans certains lieux très protégés (notamment sur les plages de Tortuguero où pondent les tortues).
D’autres parcs sont beaucoup plus faciles d’accès, comme celui deCahuita, et offrent des sentiers assez bien dégagés. Les singes, habitués au passage des promeneurs, viendront certainement vous saluer et tenter de dérober tout ce qui dépasse de votre sac ou de vos poches !
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