Histoire du Costa Rica



Les origines 

Le pays est habité au moins depuis 5 000 avant J.-C., mais les Amérindiens du Costa Rica étaient peu nombreux comparés aux grandes civilisations précolombiennes. Le Costa Rica présente une seule particularité archéologique : de mystérieuses boules de pierre lisses qui apparaissent près des cimetières ou le long des pistes aborigènes (notamment dans le parc du Corcovado). Aujourd'hui encore, leur origine et les pétroglyphes qui les ornent demeurent un mystère.


La colonisation espagnole

En 1502, lors de son quatrième et dernier voyage, Christophe Colomb, pris dans une tempête au large des côtes de l'Honduras, arrive sur des terres inconnues. Il leur donne le nom de « Costa Rica » car il pense qu'elles sont riches en or. Toutefois, il se trompe. Les Espagnols, à défaut d'or, y trouvent une terre fertile et un climat excellent qui leur permet de commencer leur vie coloniale. Il n'y a pas de véritables affrontements avec la population indigène qui, d'une part, n'est pas très nombreuse, et d'autre part, jouit de la protection assurée par les lois de 1542 inspirées par Bartolomé de las Casas. Le colon de la province de Costa Rica se caractérise par sa pauvreté. À partir de 1570, le Costa Rica fait partie de la capitainerie générale du Guatemala, dans la vice-royauté du Mexique, mais son éloignement de la ville de Guatemala et son apparent manque de richesse lui permettent de se développer sans subir la même intervention directe que les autres provinces d'Amérique centrale. Assez peu nombreux dans le pays, les représentants de l'autorité espagnole et de l'Église laissèrent le pays se développer à l'écart du courant historique de l'Amérique latine.La colonie ne prit une certaine importance aux yeux des autorités guatémaltèques qu'à la fin du XVIIIe siècle, lorsque les Espagnols mirent l'accent sur l'agriculture commerciale et firent du tabac un important produit d'exportation. Ces exportations favorisèrent la création d'une société plus prospère et les Costaricains dominèrent la vie intellectuelle et politique de l'Amérique centrale au début du XIXe siècle.



Fête de l'indépendance
Fête de l'indépendance


L'indépendance du Costa Rica

Le Costa Rica devint l'un des cinq États des Provinces-Unies d'Amérique centrale en 1824 puis forma une république souveraine et indépendante en 1838. Dès le départ, le Costa Rica adopte une politique qui favorise l'éducation afin de garantir la pérennité des institutions démocratiques.L'éducation gratuite et obligatoire est instituée en 1869. En outre, le militarisme, plaie politique des pays latino-américains, ne prospère pas au Costa Rica. En effet, le fonctionnement du pays est solidement fondé sur les trois pouvoirs classiques et sur le suffrage universel. Le Costa Rica s'est toujours évertué à défendre ladémocratie et la liberté. La guerre déclarée à William Walker, flibustier et oppresseur du Nicaragua en 1856, en est l'exemple. C'est l'une des seules interventions militaires menées par le Costa Rica hors de son territoire, lors de laquelle s'illustre le héros national Juan Santamaría.



Les mutations 

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le pays subit une transformation économique et sociale due au développement desexportations de café, et à l'institution du suffrage universel en 1889. Sous le mandat de Tomás Guardia (1870-1882), le Costa Rica bénéficie de larges investissements étrangers. L'implantation dans le pays de l'United Fruit Company, empire de la banane créé par l'homme d'affaires américain Minor C. Keith, permet le développement des plaines côtières, des chemins de fer ainsi que d'autres infrastructures, mais rendit également le Costa Rica plus dépendant des marchés et des capitaux étrangers.

Au XXe siècle, une réforme libérale de l'enseignement et la politique «plus d'écoles, plus de routes » ont été déterminantes pour le développement du Costa Rica.